La manifestation des anti-corridas à Mimizan aura surtout fait du bruit avant le jour J. Ils n'étaient qu'une trentaine de militants rassemblés hier, aux abords de la plage. Même avec la cinquantaine de personnes supplémentaires attendue en provenance de Paris - mais toujours pas arrivées en fin d'après-midi -, la mobilisation tranche avec la campagne réalisée en amont.
La première manifestation, le 23 juillet dernier, comptait déjà une trentaine de personnes. Entre-temps, la seconde lettre écrite par Brigitte Bardot au maire de Mimizan, Christian Plantier, n'a, semble-t-il, pas rallié plus de sympathisants. Pourtant, il n'y a pas eu de mise à l'écart de la manifestation, comme initialement prévue par la mairie. Les manifestants occupaient l'esplanade à l'extrémité de la rue piétonne de Mimizan-Plage, côté océan.
Les manifestants, découragés, auront peut-être récupéré un peu de motivation pour la messe prévue aujourd'hui à 11 heures. Ils prévoient de s'y rendre pour « surveiller qu'il n'y ait pas de bénédiction de matador, comme ça se fait parfois », explique Christophe Lepretre, de l'association Animavie. « On fera aussi une haie de "déshonneur" devant l'église », ajoute l'organisateur des deux manifestations anti-corrida à Mimizan depuis le début de l'été.
Les passants étaient plus attirés hier par la superbe mer déchaînée que par les anti-corridas remontés. Une militante présente sur place parle même de « fiasco », abattue de voir les gens se rendre sur le sable sans même s'arrêter aux banderoles.
Source : Sud-ouest
Samedi 27 Août 2011
« Son précaire et douloureux destin »
Environ 2.500 personnes sont à l'heure actuelle en train de pénétrer dans les arènes. Maintenus à distance par les forces de l'ordre, la quarantaine d'anti-taurins présents ne cessent d'invectiver la foule aux cris de "Mimizan, ville de sang !"
Ce matin, alors qu'une messe Rociera était célébrée en l'église de Mimizan, les anti-taurins ont tenté sans succès de perturber la cérémonie.
Source : Sud-ouest
Samedi 27 Août 2011
« Simone Veil avec nous », a beau scandé la quarantaine de militants anti-taurins regroupés à quelques mètres des arènes de Mimizan… L'ancienne ministre d'État n'avait pas fait le déplacement sur la côte landaise en ce dernier week-end d'août.
Et elle n'était pas la seule à avoir boudé la manifestation organisée vendredi par Animavie, représentée par Christophe Leprêtre. « Le nombre de manifestants n'est pas forcément le plus important pour nous. Ce qui compte, ce sont les annonces et les comptes rendus que nous aurons dans les médias. »
Vendredi, ils étaient donc une quarantaine autour de Fadjen, toro domestiqué enlevé à son pré breton, le temps d'un week-end, pour le bien de la cause. Moins que prévu, puisqu'un bus de militants venus de la région parisienne se serait perdu sur les routes. « C'est un échec et une déception », tranche Christophe Marie. Une constante, comme l'explique ce membre de la Fondation Brigitte-Bardot. « Avec le développement des réseaux sociaux, le dynamisme de la représentation sur le terrain est cassé. Il va falloir en tirer les conséquences. »
« Il a manqué un leader »Samedi, alors qu'environ 2 500 personnes prenaient place sur les gradins des arènes, une quarantaine d'anti-taurins battait le pavé des rues mimizanaises. Après avoir diffusé la « Marche funèbre » au sortir de la messe rociera, le mouvement sembla avoir du mal à s'organiser. « Je n'étais pas présent, vu que la seule organisation prévue était la manifestation de vendredi », élude Christophe Leprêtre. Christophe Marie, lui, y était. « Ce mouvement militant n'était pas prévu. Vu qu'il a manqué un leader, chacun a fait un peu ce qu'il a voulu. » Et à écouter les militants, le cœur n'y était plus. Certains se disputant même par rapport à la suite à donner à ce rassemblement et n'hésitant pas à critiquer le manque d'affluence de la colonie anti-taurine. Peu importe pour Thierry Hely, du FLAC (Fédération des luttes pour l'abolition des corridas). « Symboliquement, ce rassemblement est un succès. Ce n'est pas le nombre qui compte, mais la cause, comme le dit l'aphorisme : " S'il n'y avait qu'une seule personne à manifester devant les arènes, je serais celle-là ". »
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