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Témoignages

 
Beagles sortis 10/13
 
Les beagles sortis de l’enfer de l’Instituto Royal du Brésil par les militants Vendredi dernier (25 Octobre 2013) sont examinés par les vétérinaires. L’Institut Royal se targuait d’avoir une "bonne éthique", on a découvert entre autres horreurs, un chien dont ils avaient collés les canines et qui devait donc être nourri par sonde. Un autre chien dont on avait retiré les yeux (paupières cousues), un autre sur lequel ils ont fait des expériences en recousant des parties de son visage, d’autres avec des pattes percées par les aiguilles, un plongé dans l’azote, etc.
Les militants font des photos pour montrer les sévices pour que l’Institut qui réclame le retour de 178 animaux libérés ne puisse pas les récupérer. Une action en justice est faite par les asso de protection animales.

Les beagles sont des chiens tellement gentils et doux que c’est encore plus ignoble qu’ils aient profité de leur non violence pour leur infliger de telles souffrances.

Photo : C.I.A - Compaixão Informação E Atitude Animal

 
 
Il y a 30 ans, le commando Greystoke libérait 17 babouins de laboratoire.


Dans la nuit du 31 Mars au 1er Avril 1985, une vintaine de défenseurs des animaux exfiltrent des singes, cobayes du CNRS. Le leader du commando raconte les coulisses de l'opération.

Greystoke
Gif-sur-Yvette, dans la nuit du 31 Mars au 1er Avril 1985. Parmi les 17 animaux sauvés, 7 d'entre eux avaient le crâne truffé d'électrodes. Ils ont été amenés clandestinement chez un vétérinaires. (Sygma/Corbis/Eric Preau.)

Les derniers survivants coulent aujourd'hui des jours paisibles entourés de leur descendance. Il y a 30 ans, dans la 
nuit du 31 Mars au 1er Avril 1985, 17 babouins sont exfiltrés des locaux du CNRS à Gif-sur-Yvette, par 21 défenseurs de la cause animale. Les primates servent alors à la recherche sur l'épilepsie.

Patrick Sacco, le leader du commando Greystoke, baptisé en référence au film retraçant la légende de Tarzan sorti quelques mois plus tôt, revient sur cette aventure. "Nous voulion montrer à nos semblables l'injustice terrible du pouvoir des hommes sur les animaux", raconte-t-il.

Patrick acco, 35 ans à l'époque, anime alors un collectif anti-vivisection. Il vit avec sa chienne Suzy, que ce prof de mathématiques à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) emmène partout, même en cours. "C'est plus qu'un engagement, c'est une manière d'être", explique-t-il. Le collectif a déjà libéré de nombreux chiens promis aux expérimentations. "A l'époque, certains particuliers les ramassaient dans la rue et les revendaient 5 francs", confie Patrick Sacco. Le collectif passe à la vitesse supérieure avec les babouins du CNRS.

Renseigné par une taupe à l'intérieur des laboratoires, le commando Greystoke se prépare pendant 4 mois. Toutes les nuits, ils observent le site, la présence de gardiens, la réaction des babouins, qu'ils aperçoivent à travers les fenêtres. "On les a fait hurler deux minutes, puis trois, puis cinq. Rien ne se passait", raconte Patrick Sacco. Il se renseigne auprès de vétérinaires pour les soins, d'avocats pour les risques encourus. "Le regard de détresse de ces animaux nous donnait de la force", rappelle le militant.

"Mort de trouille", le commando cagoulé se déploie. Deux camions s'approchent tous phares éteints. Les guetteurs prennent position. Les talkies-walkies crépitent. Les pieds de biche descellent les grilles. Et les babouins, d'habitude si bruyants, se taisent étonnamment vite. Les cages chargées dans les véhicules, le groupe repart à 20 vers une discrète clairière. "Une mamie s'était endormie pendant le guet", sourit Patrick Sacco.

Le convoi se divise : 7 babouins, le crâne truffé d'électrodes, partent chez un vétérinaire. Les 10 autres, non mutilés, atterrissent au refuge de l'Arche, à Château-Gontier (Mayenne).

Au petit matin, le propriétaire du refuge, Christian Huchedé, découvre les sacs contenant les primates. Il pense qu'ils viennent d'un cirque passé dans le coin mais le comportement des baboins l'intrigue. "Nous en avions déjà. Ceux-là, apeurés, n'émettaient aucun son. Ils mangeaient les bananes avec la peau. Il a fallu les éduquer", raconte-t-il. Christian Huchedé reçoit les 7 autres babouins du CNRS déposés au compte-gouttes une fois soignés. "Je n'ai pas fait le lien avec le vol de Gif. A l'époque, il n'y avait pas besoin de remplir de fiches pour les animaux" confie-t-il. Aux nouvelles, l'affaire du rapt sonne comme un poisson d'Avril. "Le CNRS a même affirmé que les singes étaient radioactifs", se souvient Patrick Sacco.

Quelques années plus tard, l'enquête de police aboutit et 7 membres du commando sont arrêtés. Christian Huchedé, pour le cerveau de l'opération, est aussi brièvement placé en garde à vue. De son côté, le professeur de CNRS cherche à récupérer ses babouins. "Je lui ai dit OK, mais allez les chercher et vous ne prenez que les vôtres. C'était impossible, tous les singes étaient mélangés. Et ils l'auraient bouffé", rigole Christian Huchedé.

Le centriste Jean Arthuis, alors secrétaire d'Etat et maire de Château-Gontier, fait pression auprès du ministère de la Recherche. "Les méthodes du commando ne m'agréent pas mais remettre ces babouins dans un lieu de recherche n'avait pas grand sens", se rappelle-t-il aujourd'hui. Le CNRS abandonne.

Devant la justice, en appel, Patrich Sacco est défendu, grâce à l'intervention de Brigitte Bardot, pat le charismatique avocat Jacques Vergès. Il est condamné à 8 mois de prison avec sursis et une énorme amende. Pendant des années, avant d'être gracié, il laisse un mot sur sa porte : "Monsieur l'huissier, prenez ce que vous voulez mais fermez bien la porte et faites attention aux chats."


*Le Parisien

 
Laborantins rencontrés durant notre tournée ICE en 2013

 
Durant deux mois, Animal Destiny a tenu plusieurs stands d'informations dans plusieurs villes bretonnes afin d'informer le public sur l'expérimentation animale et récolter des signatures pour l'Initiative Citoyenne Européenne Stop Vivisection demandant l'abrogation de la directive 2010/63/UE relative à la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques.

Nous avons rencontré quelques laborantins ayant travaillé dans des laboratoires de vivisection il y a plusieurs années.
Ils nous racontaient que l'on coupait la langue des chats et des chiens pour éviter qu'ils crient pendant leur expérimentation.
Un virus était injecté dans des rats, puis ils étaient ensuite disséqués sans anesthésie, la laborantine nous avouait que ce test était inutile puisqu'il n'a donné aucun résultat.
Une préparatrice de soins pour animaux nous parlait d'une expérience traumatisante : "Je préparais les compresses, je suis rentré dans la pièce et je voyais la laborantine frapper le cochon-d'inde sur le rebord de la table en faïence pour prélever ses organes ".
Et enfin, un ancien laborantin allemand nous informait qu'il fallait 3000 souris pour tester un tube de rouge à lèvre.

Toutes ces expériences se sont déroulées il y a plusieurs années, mais ces actes de cruauté se font encore aujourd'hui dans plusieurs laboratoires.
Et ce sont, chaque année, 12 millions d'animaux de toutes sortes qui meurent torturés en Europe pour des expériences.
 
 



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