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La Corrida


Les origines de la Corrida en France
 
La tauromachie espagnole s'installa en France en Août 1853, donnée à Bayonne en l'honneur de l'impératrice Eugénie de Montijo (épouse de Napoléon III). Théophile Gautier fut également l'un des spectateurs de cette première en France.
Les arènes de Bayonne étaient situées à Saint-Esprit-lès-Bayonne, une commune indépendante de sa voisine Bayonne à l'époque.
Dès 1854, des corridas sont organisées à Nîmes et Arles, mais c'est surtout à partir de 1884 que ces deux villes, tirent avantage du prestige de leurs arènes tomaines pour présenter des corridas intégrales avec des vedettes au programme : Angel Pastor ou Frascuelo. D'autres villes en présentent aussi : Bordeaux, Mont-de-Marsan, Dax, Toulouse, Céret, Beaucaire, Béziers, Montpellier, Marseille, et Bayonne. Il y en eut même à Roubaix et au Havre.
Cette installation en France ne se fait pas sans mal, car elle soulève de nombreuses oppositions, notamment de la part de la Société Protectrice des Animaux fondée en 1845. Les protecteurs du taureau demanderont à plusieurs reprises l'interdiction des corridas, sans grand succès dans les zones où les aficionados sont nombreux, avec de meilleurs résultats dans les régions du monde où on se soucie peu de tauromachie. A l'origine, la loi Grammont de 1850 pour la protection des animaux domestiques, ne concernait pas les taureaux de combat. Ce n'est qu'est 1884 que le ministre de l'intérieur Pierre Waldeck-Rousseau, fait appliquer le texte aux corridas, et le 16 Février 1895, un arrêt de la cour de cassation juge le taureau de combat comme "animal domestique" et ce faisant, le fait entrer dans le champ d'application de la loi Grammont.
Mais malgré la prohibition, de nombreuses corridas sont organisées en particulier dans le Gard où les infractions de la loi Grammont sont continuelles.
En 1893, on comptait 33 taureaux estoqués. Et le 14 Octobre 1894, la ville de Nîmes et son maire, soutenue par l'écrivain Frédéric Mistral, prix nobel de littérature, qui était venu assister à la course de taureaux, défie l'autorité de l'état. La ville de Dax fait la même chose et dès la fin de 19ème siècle, la corrida avait "gagné la partie dansd le midi de la France". Il faudra attendre la loi du 24 Avril 1951 pour mettre fin à l'"infraction".


L'élevage
 
C'est à chaque printemps que l'éleveur sélectionne ses taureaux (choix des géniteurs, de leur généalogie, de l'appréciation de leurs qualités).
Les femelles, elles, sont sélectionnées à l'âge de 2 et 3 ans et seront classées en deux catégories :
- Les reproductrices, qui sont mises au taureau pour vêler.
- Les desecho de tienta iront à la boucherie ou vers une autre utilisation (courses landaises...).
Seuls les étalons reproducteurs sont sélectionnés lors d'une Tienta d'après leur potentiel génétique et leurs caractéristiques physiques.
Un taureau sélectionné pour partir en l'arène est laissé en compagnie de ses congénères jusqu'à l'âge de 3 ans (Novillo) ou 4 ans (Toro) sur de grands pâturages.

* La race de combat présente un effectif de moins de 5 000 femelles reproductrices sur le territoire français (Arrêté du 27 Juilet 2007)
* La Tienta : Epreuve de sélection des vaches et taureaux reproducteurs.



Spectacle truqué

La corrida est une mise à mort par spectacle, tout est étudié pour satisfaire une protection maximale au picador, sa mission est d'affaiblir le taureau, juste ce qu'il faut, et même un peu plus...
Cornes sciées (afeitado), taureau drogué, coups de sacs de sables utilisés pour écraser la colonnes vertébrales quelques heures avant l'entrée dans l'arène, purgatifs pour diminuer la force de l'animal, vaseline dans les yeux pour brouiller le regard, isolement du taureau dans le noir complet pour qu'il soit aveuglé par la lumière de l'arène.



L'afeitado
Afeitado

L'afeitado est le raccourcissement des cornes du taureau : bien que les cornes soient innervées comme des dents, on les retailles en pointe pour masquer cette tromperie.
Le taureau est enfermé 25 minutes environ dans une cage qui l'immobilise, pour pouvoir lui couper 5 à 10 cm de cornes à vif.
Bien que cette pratique soit illégale, c'est l'une des tricheries les pus fréquentes : au moins 50% (voire 96%) des taureaux le sont dans certaines corridas.
Le but de cette tricherie est de faire perdre ses repères visuels au taureau peu de temps avant le combat, ainsi le taureau n'a pas le temps de se réadapter.




Le "spectacle"


Le jour J, le taureau commencera, dans l'arène, par affronter les picadores qui laisseront leur place ensuite aux banderilleros qui eux mêmes passeront la main au matador jusqu'à l'estocade finale.
Un petit retour en arrière pour quelques explications supplémentaires. Le taureau, en entrant dans l'arène s'arrête net, la tête complètement vide se demandant, dans la position d'observation à l'arrêt, ce qu'il fait là et ce qu'on attend de lui.
Le premier quart d'heure de combat est réservé aux picadores qui vont lui enfoncer la pique de manière répétée, la question étant pourquoi le font-ils? En faisant ainsi, ils sectionnent les ligaments des muscles du cou, là où est la force du taureau, l'obligeant ainsi à baisser la tête car sans cela le torero ne pourra jamais donner l'estocade finale. C'est la première "punition" infligée au taureau.
Les banderilleros arriveront ensuite et se trouveront devant un taureau déconcerté cherchant du regard une sortie. Les banderillas sont des harpons qui seront enfoncées dans le cou et le dos du taureau et, comme ils restent enfoncés, ils continuent l'oeuvre destructrice à chacun de ses mouvements sans que le taureau puisse s'en débarrasser. Il faudra bien qu'il finisse par baisser la tête! Le taureau maintenant commence à être en hyper ventilation et commence à présenter des difficultés respiratoires. Arrivera le cavalier avec le poignard, un autre instrument de torture qui sera enfoncé là encore dans le cou. Tu vas bientôt la baisser la tête! Et la torture continue avec 6 banderillas supplémentaires et un poignard de plus.
L'ultime partie du combat sera réservée au matador. Si le taureau ne baisse pas la tête il sera dur pour le matador de donner l'estocade à la perpendiculaire, s'en suivra une perforation des poumons ou du diaphragme ou de la cavité abdominale.
S'en suit la lente agonie du taureau du au collapsus généré par les difficultés respiratoires d'une estocade qui a été râtée, le taureau agonise mais ne meurt pas.
La grande majorité des taureaux ne meurent pas dans l'arène.



Les chevaux
 
chevaux corrida1Chevaux corrida2cheval blesse corrida

Les chevaux utilisés dans les corridas sont de vieux chevaux, vendus après avoir servi toute leur vie.
Leurs cordes vocales sont mutilées pour ne pas crier de peur quand les taureaux les approchent ou de souffrance quand ils les encornent. Ainsi le public ne se rend pas compte quand les animaux souffrent.
Lorsque la corrida commence, les chevaux ont les yeux bandés, de la vaseline et du coton dans les oreilles et les narines, les privant de leurs sens.



La sortie des taureaux
 
Taureau sortie1 Taureau sortie2

A la sortie de l'arène, les bouchers attendent les taureaux, les préparent, certaines leur arrive encore vivant. Les taureaux sont ensuite envoyés directement dans divers boucherie locaux pour être découpés et être proposés à la vente.

En 1995, à Nîmes, 48% des taureaux combattus se sont avérés malades à l'examen des cadavres : lésions du foie, tuberculoses, néphrites aiguës, péritonites, pleurésies, etc.



Fadjen, le taureau chanceux
 
Fadjen est un taureau espagnol dit "de combat", qui était destiné à mourir lors d'une corrida, après plusieurs dizaines de minutes d'agonie, sous les applaudissements du public.
C'est en croisant le chemin de Christophe Thomas, que Fadjen a pu suivre une toute autre destinée. Celle d'un taureau calme et sociable, évoluant en toute quiétude dans un environnement adapté à ses besoins.
Devenu aujourd'hui un symbole puissant de non-violence, Fadjen le "taureau de combat" renverse avec force les préjugés, véhiculés par le monde tauromachique notamment.

Suivez l'association "Fadjen, taureau anti corrida"



 
 
 



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