La dissection en cours
En Europe, près de 400.000 animaux sont utilisés dans l’enseignement chaque année. Ils sont retirés de leur habitat ou élevés dans des conditions inacceptables et tués pour l'activité inutile qu'est la dissection à des fins d'enseignement. Quand la dissection a été introduite dans les écoles, il y a des années, les enseignants pensaient que cela aiderait les élèves à mieux apprendre. Aujourd’hui, bénéficier d’une expérience éducative plus performante est précisément la raison pour laquelle les professeurs souhaitent opter pour des méthodes alternatives.
En Suède et en Norvège, par exemple, la dissection est rarement pratiquée dans le cycle secondaire, pourtant, le niveau scientifique dans ces pays est l’un des plus élevés, selon la plus récente étude comparative internationale en maths et sciences.
Certains enseignants espèrent probablement que les exercices de dissection intéresseront les élèves à la science. Mais en réalité, c’est fréquemment l’effet inverse qui se produit. Beaucoup d’étudiants se sentent naturellement concernés par le bien-être des animaux, et la dissection les décourage souvent de poursuivre une carrière scientifique. Un très grand nombre d’étudiants partagent cet avis.
Une étude réalisée en 1992 sur 468 jeunes âgés de 14 à 15 ans montra que :
- 72% pensaient que "c’est mal d’élever des animaux spécialement pour la dissection"
- 83% voulaient que des alternatives soient trouvées.
- 38% étaient opposés au fait que des animaux soit utilisés dans ce but.
Étant donné que de plus en plus d’élèves s’opposent à l’utilisation d’animaux dans l’éducation, il est important que les administrateurs d’établissements scolaires s’informent des avantages et bénéfices des alternatives sans cruauté à la dissection.
Non seulement ces alternatives coûtent des milliers d'euros moins cher que la dissection, mais elles durent des années et n‘ont pas besoin d’être renouvelées chaque année, pour chaque nouvelle classe.
Avec ces alternatives, les élèves peuvent pratiquer les leçons à leur propre rythme, rattrapant les cours manqués, révisant les programmes jusqu’à ce qu’ils aient acquis une solide connaissance du document, tout en bénéficiant d’une expérience informatique considérable.
Les trop fréquents problèmes disciplinaires associés à la dissection sont éliminés. De plus, il n’y a plus aucun risque de blessure avec des objets tranchants ou d’effets secondaires des agents de conservation (formol), dont la plupart sont cancérigènes et peuvent provoquer de graves crises d’asthme ou allergies.
Le Formol est, en effet, utilisé pour conserver les animaux disséqués. Or cela pose un potentiel de risques sanitaires pour les humains exposés. Ce produit chimique est souvent irritant pour les yeux, la peau et les voies respiratoires. Une très forte concentration de ce produit peut causer de graves maux et même la mort. L'utilisation de formol est également lié au cancer de la gorge, des poumons et des voies nasales.
La dissection ne possède pas d'élément clé dans le procédé d’apprentissage : la répétition.
Une fois qu’un animal est découpé en morceaux, l’exercice ne peut pas être refait. Tandis que les techniques informatiques permettent aux élèves d’explorer l’anatomie humaine ou animale, aussi souvent qu’ils le souhaitent, jusqu’à ce qu’ils aient complètement saisi les informations.
Il existe des outils pédagogiques performants comme Digital Frog 2, DryLab, NeoTek, PhysioEX, ProDissector et Biolab.
L'association à but non lucratif, InterNICHE, promeut les alternatives à l’utilisation d’animaux dans l’enseignement (cours de biologie, médicale, vétérinaire). Ce réseau mondial met à la disposition des enseignants et étudiants des supports pédagogiques multimédia (CD Roms, vidéos, livres, modèles, mannequins) de grandes qualités par système de prêts gratuits (sauf frais d’envoi retour matériel) pour une période de 6 semaines.