Les gouvernements, bien sûr, trouvant leur compte autant au niveau de l'exploitation de la viande que du cuir et de l'exportation et de l'importation, ils l'encouragent même vivement et plus qu'autre chose ce commerce indigne, s'en garde, en essayant de cacher la vérité sordide le plus possible à leurs citoyens.
A une époque, pendant la Seconde Guerre Mondiale, la peau des prisonniers des camps d'extermination nazis était même utilisée par ce régime afin de confectionner du cuir peu cher et rentable surtout, afin de confectionner par exemple des abat-jour... du cuir humain en fait !
De nos jour, ils vantent le cuir animale, quitte à s'en vanter comme une fierté nationale et à l'exposer en haut lieu et place, encore une fois pour une raison de profits, pour eux ce n'est pas grave si des êtres sont exploités, tant qu'ils leur rapportent.
Estelle Jourdan
Les chenilles se construisent un cocon pour se métamorphoser.
A l'âge de 10 jours, les cocons sont ébouillantés à la vapeur ou dans de l'eau bouillante de 70 à 80°C, avant l'éclosion du papillon. La soie est censée être plus fine à ce stade. La chrysalide doit être tuée sans abîmer le cocon. Si on laisse les cocons s'ouvrir naturellement à une extrémité pour libérer le papillon, on perd la continuité de la fibre.
15 chenilles sont ainsi sacrifiées pour obtenir 1 gramme de ce textile de luxe.
Attention : la soie peut être utilisée dans divers produits (shampooings...) sous l'appelation "hydrolysed silk".
A Hyderabad, en Inde, après des années de recherche, Kusuma Rajaiah produit de la soie sans sacrifier un ver. Responsable technique chez APCO, une coopérative de tisserands, c’est dans les années 1990 qu’il commence à travailler sur des soieries respectueuses des animaux.
M. Rajaiah achète des cocons qu’il cultive dans de grands paniers en osier, dans sa résidence d’Hyderabad, dans le sud de l’Inde. Au bout de huit à dix jours, les papillons apparaissent et percent leur enveloppe jaune. “Les papillons adultes ont une espérance de vie de quatre jours, pendant lesquels ils s’accouplent et meurent naturellement”, explique-t-il. Les cocons percés sont dévidés, et l’on tisse le fil ainsi obtenu. “Tous mes tissus sont fabriqués à la main sur des métiers à tisser et font vivre plusieurs familles de tisserands.” Cette soie respectueuse de l’environnement a été brevetée l’an dernier. Si elle n’a pas tout à fait l’éclat de la soie traditionnelle, elle est très confortable, tombe mieux et ne se froisse pas. En l’honneur de Gandhi, Kusuma Rajaiah l’a baptisée ahimsa [concept religieux prônant la non-violence et le respect de la vie]. Plus d'informations sur le site de la Marche Contre La Fourrure
